La dimension émancipatrice de l'esthétique surréaliste
En premier lieu, je vais essayer de situer ce travail dans son cadre théorique.
Puis, je vais essayer de légitimer le choix du sujet que j’ai choisi.
Enfin, je vais m’attarder sur l’objectif visé par ce travail, sans oublier bien entendu de faire un bref aperçu du contenu thématique des parties constitutives de ce travail.
La conception surréaliste de l’esthétique s’inscrit dans les critiques de l’entre deux guerres mondiales ou les moyens de destruction mis en œuvre pour dépasser tout ce qu’on avait connu dans l’histoire et plus précisément la culture traditionnelle de la société bourgeoise et matérialiste. Dans ce contexte, les intellectuels portent un jugement sévère sur les événements tragiques qui ont été une des causes de l’esprit de révolte absolu des surréalistes.
Selon les surréalistes pour qu’on puisse dépasser cet ennemi, il faut un nouvel objectif et une nouvelle conception de l’homme. Alors, après la première guerre mondiale, une partie de la jeune génération se révolte contre une civilisation qui a pu permettre un tel massacre. Elle se sent opprimée par l'ordre et les valeurs établis.
Mon objectif est de montrer que pour les surréalistes à l’égard de toute décadence, la révolte est le seul moyen de dépassement. Il s’agit bel et bien d’une esthétique d’émancipation. Avec eux, l’esthétique est sur une nouvelle voie. Il ne s’agit pas de suivre les techniques académiques de création mais de laisser à l’artiste la liberté de choisir ses techniques.
Une telle tache ne peut se réaliser qu’à travers la libération de l’art comme seul moyen capable d’améliorer et de changer la condition de l’homme.
Par son rejet du réel, le surréalisme veut établir un nouvel ordre humain qui cherche en l’homme un rêveur. Il veut alors une destruction radicale du monde déjà organisé et