La diplomatie en politique étrangère
En partant de la définition de la diplomatie avancée par Watson, laquelle est surtout basée sur la conscience des relations entre États et sur l’importance d’un dialogue, Diane Ethier veut ici identifier plusieurs lacunes de cet énoncé, lacunes qui existent, selon elle, dans la pratique réelle de la diplomatie internationale. L’auteure y voit, entre autres, l’oubli du caractère conflictuel et de la dimension illégale de la diplomatie. Elle approfondit ces lacunes autour de quatre axes dont voici les grandes lignes.
À la base, une négociation est une interaction entre deux individus ayant des intérêts communs à trouver un arrangement ou à s’entendre sur des concessions. Or parfois, de fausses négociations peuvent être entamées dans un but stratégique tout autre qu’un réel arrangement. Une négociation sérieuse se doit d’être basée sur la bonne foi.
Le processus de négociation débute alors en différentes étapes. D’abord, la phase préliminaire qui comporte l’exposition mutuelle des demandes maximales des deux parties. C’est aussi une tentative d’établir un climat d’entente avec l’autre. Ensuite vient la délimitation de la négociation. Les différentes parties cherchent à évaluer les demandes minimales de l’autre sans dévoiler les siennes. Si ces demandes minimales sont jugées excessives, on tentera alors de les faire réviser à la baisse. En troisième partie vient la négociation à proprement parler. On discute afin de trouver un compromis. En cas d’un échec de ce dernier, les parties peuvent abandonner ou essayer de marchander. Le marchandage peut donc être l’étape suivante. Il s’agit de l’utilisation de tractations utilisant les points faibles de l’autre et ses propres points forts. Des menaces de sanctions ou des promesses de récompenses peuvent être considérées comme du marchandage. Tout ça pour arriver finalement à une entente où on calcule les gains et les pertes des deux côtés.
Le droit international consiste en