Culture Générale

« Si je suis élu, je veux que dans les cabinets ministériels, à la tête des administrations, il y ait des femmes et des hommes qui représentent la diversité de la France. », a proclamé Nicolas Sarkozy, à Maillol, dans la banlieue de Perpignan, le 23 février 2007. La diversité, caractère de ce qui est divers, différent ; empruntée au latin diversus, qui va dans des directions opposées et notamment la diversité de la population française : diversité de religion, ethnique, homme/femme, jeune/sénior, valide/handicapé, se trouve être au cœur des débats contemporains. Elle apparaît comme une richesse, un remède capable de panser les pathologies du peuple français. Dès lors, cette hétérogénéité de la population a été créée, suscitée, voire provoquée pour diverses raisons : culturelles, historiques, économiques. Elle devient néanmoins aujourd’hui un problème de société : perte de repères identitaires, exclusion, discrimination, sont autant de plaies que les politiques tentent de soigner. Ainsi, quelle place doit-on accorder à cette diversité au sein d’un système social ? Est-elle un atout ou une menace ? Si la diversité de la population est de plus en plus importante et est affirmée comme étant un bien précieux à sauvegarder (I-A) ; il n’en demeure pas moins la volonté de créer une unité dans cette diversité, une identité nationale basée sur les fondements de la République (I-B). La crise qui a atteint la modèle français apparaît comme une des causes profondes de cette volonté de protéger la diversité de la population (II-A). Mais les politiques particularistes ou dites de discrimination positive connaissent des dérives. Finalement, la nation n’est-elle pas une communauté périmée ? (II-B)

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« Nous voulons être exemplaires en matière de diversité », a affirmé le ministre de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale, Eric Besson, en mars 2009. En effet, ces dernières