La dureté de la société
Une rose se fane dans un jardin immense, riche en plantes et fleurs sauvages, orchidées et autres orties ou mauvaises herbes. Cette rose, c’est notre société, ou l’Homme qui la compose. Quel romantisme ! Bien sûr, annoncer que notre société va mal, pourrit jusqu’à la racine, ne peut résister à l’attaque de bestioles et à la tempête qui guète chaque jour dans le ciel sous la forme de la violence, ce n’est rien d’autre, certainement, qu’un stéréotype. Car une société n’est ni parfaite, ni fondamentalement mauvaise ou violente comme tentent de nous le démontrer les journaux au quotidien, l’on ne peut pas la définir simplement, en quelques termes nets et bien placés, comme l’on définit une rose dans un jardin. Mais alors, comment diable en définir la violence qui s’y propage, la cause et la nature de celle-ci, et, le plus important, comment y remédier ? Pour la rose, une bonne dose d’insecticide fera l’affaire ; un petit enclos la protégera bien de toute éventuelle tempête. Pour la société, hélas (ou plutôt, heureusement !) ce n’est pas le cas, le raisonnement à entreprendre va bien au-delà : les bonnes solutions passent avant tout par un questionnement approprié.
La violence, en fin de compte, d’où ça vient ? Quelle en est la cause ? En mon for intérieur, je ne peux me résoudre à accepter l’idée d’une violence naturelle, encrée dans le cœur de l’Homme comme une déficience cardiaque. La rose serait alors condamnée avant même le rosier planté... Bon Dieu, ayons la foi ! J’ai la foi ! Et, malgré la compréhension des arguments adverses, j’affirme : « l’Homme n’est pas mauvais, l’Homme a croqué la pomme dans ce même jardin, l’Homme connaît la signification du bien et du mal. Alléluia ! »
Après cette brève incursion de la Genèse, reprenons. D’où vient la violence ? Peut-être, justement, d’une mauvaise compréhension de notre faculté de dissocier le bien du mal. Si la compréhension est primordiale dans un couple- tout le monde