la démocratie
Au sens (1), la démocratie est le régime politique où le peuple est souverain. En démocratie, le souverain n’est pas un homme seul. Ce n’est pas non plus Dieu. Le souverain est le peuple, l’ensemble des citoyens. C’est au peuple qu’appartient le pouvoir politique. C’est de lui que vient la légitimité.
La démocratie ne suppose pas que tous les résidents d’un territoire soient citoyens. Au Ve siècle, la démocratie athénienne excluait les étrangers et les femmes des citoyens. Appartenir au corps politique supposait de remplir certaines conditions précises. Tous les athéniens n’appartenaient pas au peuple souverain.
On distingue la démocratie directe et représentative. En démocratie directe, le peuple se réunit et décide par lui-même. En démocratie représentative, le peuple délègue son pouvoir à d’autres, qui agissent en son nom.
Un peuple trop important rend la démocratie directe difficilement praticable. Il est presque inéluctable d’adopter une démocratie représentative. Toutefois « représentation » n’implique pas élection ou parlement.
Une démocratie représentative peut choisir ses représentants par tirage au sort, sans élection. Elle peut n’avoir qu’un seul représentant du peuple. La démocratie représentative n’a pas forcément la forme qu’on imagine aujourd’hui, avec des élections et un parlement.
La démocratie est un régime qui insiste sur l’égalité des citoyens. Les citoyens sont égaux, car ils ont initialement les mêmes droits et les mêmes opportunités. Chaque citoyen peut participer à la vie politique et se voir confier des responsabilités. Il n’y a pas de discrimination initiale, notamment liée à la naissance (noblesse).
L’égalité démocratique est une égalité politique. Il existe bien sûr des inégalités entre les citoyens. Certains sont plus riches, plus habiles, plus influents, mieux entourés. Mais quelques soient les inégalités existantes, ils sont politiquement égaux.
La démocratie accorde aussi une importance