Droit constitutionnel

La démocratie s'épuise-t-elle dans le suffrage universel ?

La démocratie par le droit a toujours été , depuis la concrétisation en France de la première notion, un concept approuvé et respecté. Au XVIIIe siècle l'expression et le respect de la volonté nationale ainsi que des droits fondamentaux étaient censés être garantis par le suffrage universel et la séparation des pouvoirs. De fait l'article 6 de la déclaration de 1789 définit la loi comme étant « l'expression de la volonté générale». Or aujourd'hui le système a évolué et la démocratie s'exprime également via une nouvelle institution qui est le contrôle constitutionnel . En effet ce contrôle constitutionnel cherche à compenser la disparition de la séparation du pouvoir législatifs et exécutif qui à l'origine avait pour rôle de garantir indirectement les droits fondamentaux. Ainsi nous verrons comment malgré tout la notion de suffrage universel reste inhérente à la démocratie. En effet la démocratie correspond au gouvernement par le peuple et le suffrage universel qui est un mode d'expression de la volonté nationale vas bien dans ce sens. Mais le suffrage comporte également des risques: sans remettre en cause sa légitimité , la sacralisation de sa parole peut constitué un danger pour la démocratie, ou plus précisément pour les droits fondamentaux des citoyens.

I] Le suffrage universel une base nécessaire de la démocratie

A]Un suffrage universelle reconnu et rappelé dans toutes les différentes constitution

Le préambule du 4 octobre 1958 reprend les droits de l'Homme et du citoyen et les principes de la souveraineté nationale de la déclaration de 1789 complétée du préambule de la Constitution de 1946.
L'article 2 de la Constitution de 1946 énonce le principe du gouvernement « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
L'article 3 de la Constitution décrit comment gouverner. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses