la démocratisation de l'école
"Entre toutes les nécessités du temps présent, entre tous les problèmes, j'en choisirai un auquel je consacrerai tout ce que j'ai d'intelligence, […] c'est le problème de l'éducation du peuple". Ces paroles de Jules Ferry marque l'importance donnée à l'enseignement par la IIIème république et son personnel politique. Les hommes de la IIIème république vont ainsi dans le sens déjà amorcé par Condorcet durant la Révolution française, puis Guizot sous la monarchie de Juillet, d'une généralisation massive de l'instruction. La IIIème République débute en 1870 après un siècle d'instabilité politique et la succession de plusieurs régimes. Elle doit trouver un moyen de s'affirmer et de s'installer définitivement, de manière institutionnelle mais aussi dans les esprits des français. L' enseignement à l’ école va devenir le pilier de cette affirmation du régime, notamment sous l'impulsion de Jules Ferry. C’est alors un phénomène de diffusion de l’instruction indissociable a cette grande période politique qui s’installe, mais aussi l’égalisation des chances scolaires. Dans cette perspective, la démocratisation de l’école est acquise car l’accès aux études devient de moins en moins dépendant de variables telles que le milieu social, le sexe ou l’origine nationale. Pour Jules Ferry, l'instruction est "subordonnée à l'urgence d'unité sociale et politique". La IIIème république naissante souhaite donc faire jouer un rôle fort à l'enseignement qui doit devenir l'instrument du nouveau régime, pérenniser la République et transmettre les valeurs républicaines à des enfants de divers milieux sociaux.
Demandons-nous alors, dans quelle mesure l'enseignement, sous la IIIeme République, est-elle à la fois l'instrument d’ installation et de pérennisation de la République tout en étant le support d’une culture nouvelle et moderne ? D’ abord, la période de 1870 à 1890 voit la naissance de l’enseignement