La déontologie
La déontologie du journalisme est définie par deux textes de référence, dont l'un a été approuvé par l'ensemble des syndicats de journalistes européens, la charte de Munich1 très rarement critiquée.
La convention collective en reprend une partie, les employeurs n'ayant pas souhaité y inclure l'article sur la protection des sources d'information. Certaines sociétés de presse ont rédigé leur propre charte "maison", qui ne s'applique que dans leurs murs.
Selon les pays, les règles déontologiques peuvent aussi bien concorder avec le droit de la presse que s'y opposer. Le respect de la personne peut par exemple conduire à s'abstenir de prendre une photographie ou écrire un article, même quand le droit le tolère. Toutes les chartes de déontologie promues par les syndicats de journalistes insistent sur la vérification des faits. Le principe de la liberté d'information et d'expression impose de s'opposer à toute censure, fût-elle appuyée par le droit en vigueur. Le principe le plus important, la protection des sources d'information, s'oppose à la loi de certains pays, mais le droit européen, souverain en la matière, s'est imposé.
La charte des journalistes français de 1918/1938/2011
Publiée en juillet 1918 et révisée en janvier 1938, puis en 2011, elle a été rebaptisée "Charte d’éthique professionnelle des journalistes", pour souligner qu'elle désigne des droits et des devoirs à la fois.
Alors que le texte initial imposait seulement au journaliste de "garder le secret professionnel", la version de 2011 y ajoute le droit et le devoir de la protection des sources d'information des journalistes.
Selon le texte, le journaliste doit considérer la calomnie, les accusations sans preuves, la déformation des faits et le mensonge comme "les plus graves fautes professionnelles". Il s'interdit d'être payé par un service public ou par une entreprise privée qui pourrait profiter de sa qualité de journaliste, de ses influences, et de ses