La désintermédiation
La désintermédiation financière est elle un bien fais pour l’économie ?
La désintermédiation, est probablement l’évolution la plus marquantes observée sur les marches de capitaux au cours de la dernière décennie. Elle a non seulement profondément modifié le paysage financier mais également le contour de la liquidité́. La forte croissance de la masse monétaire et du crédit a été́ un élément clé́ des conditions de financement bon marché sur les marchés de capitaux.
Cette finance « facile » a exacerbé la tentation des investisseurs de prendre davantage de risques et d’avoir plus largement recours à l’endettement, alimentant ainsi l’expansion du crédit et de la monnaie.
L’élimination de certaines barrières structurelles entre banque d’investissement et banque de dépôt a également favorisé la fluidité́ du crédit, des initiateurs de prêts aux émetteurs de titres de dette. Il en est également résulté une concurrence accrue au sein du secteur financier et une stimulation de l’innovation financière. Enfin, la titrisation a non seulement permis aux banques de rendre liquides les actifs financiers, mais elle leur a également offert de nouvelles opportunités, de l’octroi de crédits, à leur reconditionnement puis à leur cession sous forme de titres.
Nous allons voir en quoi la désintermédiation financière est elle un bien fais pour l’économie, avec comme premières partie en quoi la désintermédiation est elle un passage d’une économie d’endettement à une économie de marché financier, et dans un second point les principales limites d’un tel modèle financier.
I. la désintermédiation passage d’une économie d’endettement à une économie de marché financier
La désintermédiation est analysée comme l’accès direct des entreprises aux financements par émission de titres plutôt que par endettement auprès des acteurs institutionnels. Ainsi pour assainir leur bilan, les banques ont transformé les prêts que l’on avait contractés auprès