La désyndicalisation
Ce phénomène de la désyndicalisation est important à analyser, parce qu'il permet de comprendre pourquoi il est nécessaire que les groupes sociaux soient organisés.
a) La désyndicalisation est un phénomène en évolution
- Le taux de syndicalisation (part des syndiqués dans la population active occupée) a beaucoup chuté depuis 30 ans : 40% des travailleurs syndiqués en 1950, contre 8% à l’heure actuelle. ( graphique1 + legende : Evolution du taux de syndicalisation en France (1949-2004). En % du salariat (source : D. Andolfatto, D. Labbé, Histoire des syndicats 1906-2006, Paris, Seuil, 2006)
- Le taux de syndicalisation est bien plus élevé dans le secteur public que dans le secteur privé, dans les grandes entreprises que dans les petites, en dépit d’une diminution intégrale. b) Les facteurs de la désyndicalisation
Premier élément d'explication de la désyndicalisation : la montée du chômage.
- Une explication conjecturelle ( je suis d’accord) : la montée du chômage peut expliquer que les salariés, craignant pour leur emploi, renoncent à se mettre en grève ou à entamer un conflit avec leur employeur. Donc, si la croissance repartait et si le chômage diminuait sensiblement et durablement, le nombre des conflits pourrait repartir à la hausse. (graphique2)
Deuxième élément d'explication de la désyndicalisation : les transformations du travail.
- Le nombre d'emplois ouvriers, et plus généralement dans les industries, a considérablement diminué depuis 1975. Or le syndicalisme a une bonne part de ses racines dans ce secteur.
- La flexibilité des horaires de travail dans l’industrie et le développement des firmes multinationales (éloignant les travailleurs de la direction de l'entreprise) conditionnent le contact entre salariés et syndicats.
- Les emplois du tertiaire, qui se sont beaucoup développés, sont situés dans des entreprises de taille inférieure à celle des entreprises industrielles. Or le syndicalisme se développe