La fable, comme tout apologue, voyage à travers le temps. Elle a toujours une place de lecture plaisante dans les familles. Au XVIIème siècle, les fables de La Fontaine déjà reconnues, ont toujours une place dans notre société actuelle. Les pédagogues font découvrir les fables aux enfants qui, dès leur plus jeune âge, sont incités à les apprendre à l’école, comme « Le Corbeau et le Renard » qui est certainement la plus connue de toutes. Mais les critiques viennent remettre en question la visée pédagogique de ces fables. En effet, un critique contemporain déclare dans son introduction aux Fables de La Fontaine : « Les fables paraissent rassurantes quand elles devraient nous inquiéter, quand elles devraient nous déranger ». On découvre une antithèse entre les verbes paraître et devoir : on comprend alors que la fable donne une fausse impression. Egalement, l’antithèse entre « rassurantes » et « inquiéter », « déranger » nous fait comprendre que le lecteur n’a pas forcément la bonne réaction face à la fable. On peut dès lors s’interroger sur l’impact des fables et l’enseignement que l’on peut en tirer. Il conviendra en premier lieu d’étudier les côtés rassurants de la fable, puis dans un second temps, remettre en question cette opinion avec la déclaration du critique contemporain avant de confronter les deux caractéristiques de la fable, afin d’identifier si elles sont incompatibles ou conciliables.
A la première lecture, les fables paraissent rassurantes. En effet, les fables, comme la plupart des apologues, sont de courts récits imagés, souvent lus aux enfants qui ne s’en tiennent qu’au côté explicite de la fable. Ainsi, dans les fables de La Fontaine, l’univers du conte est présent tel que dans Le Pouvoir des Fables où la mise en situation renvoie au « Il était une fois » du conte traditionnel . Le premier vers étant « Dans Athène autrefois, peuple vain et léger » évoquant un monde plein de charme, voire merveilleux et où l’univers