La faim en suisse
La pauvreté reste un sujet tabou en Suisse. Elle est le plus souvent niée ou cachée. Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse
Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde
Définition
Le seuil statistique de pauvreté se monte à 2200 francs pour les personnes vivant seules, à 3800 francs pour les ménages monoparentaux avec deux enfants de moins de 16 ans et à 4600 francs pour les couples avec deux enfants. OFS et Conférence suisse des institutions d’action sociale, 2005
Dans notre région (Suisse romande), nous avons le sentiment que les autres formes de pauvreté (précarité de l'emploi, pauvreté relationnelle, physique et psychologique) sont ressenties encore plus douloureusement par les personnes que la seule pauvreté financière.
Il apparaît qu'en Suisse, il n'y a plus de pauvreté absolue. En principe, personne ne souffre de la faim, et tout un chacun a accès à un toit et au minimum de soins médicaux. La pauvreté est «relative» par rapport au niveau de vie considéré comme «normal» ici et maintenant. Ainsi, être pauvre signifie ne pas pouvoir prendre part à la vie sociale, à défaut du minimum vital requis.
Etre pauvre, en Suisse, c'est ne pas pouvoir se payer ce que les autres possèdent tout naturellement.
Qui sont-ils ?
Les working poors, les familles monoparentales, les migrants, certains indépendants qui le sont devenus pour échapper à l’exclusion professionnelle, les personnes atteintes dans leur santé (physique ou psychique), les toxicodépendants, les toxicomanes et les sans-abri.
Certaines personnes exercent une activité professionnelle et pourtant elles vivent dans la pauvreté. On appelle cette catégorie sociale les «working poor».
Si tu veux en savoir plus sur les « working poor » en Suisse, consulte une étude à l’adresse suivante: