Zoulikha Oudaï née Echaïb Yamina est née le 7 mai 1911 à Hadjout. Issue d’une famille aisée, son père Braham, conseiller municipal, est un riche propriétaire. Elle n’est âgée que de 6 ans lorsqu’elle perd sa mère et est confiée à ses grands-parents maternels (Dar Aggoun - Essebagh). Scolarisée, elle obtient le Certificat d’études primaires. Elle se révolte très jeune contre le colonialisme français qui enrôle son frère – il perdra la vie lors de la Seconde Guerre mondiale – et son fils, Lahbib – porté disparu en Indochine en 1954. Cette révolte, nourrie par le fait que des Algériens meurent pour la France et pour une cause qui n’est pas la leur, Zoulikha ne cessera de la porter en elle. Le déclenchement de la révolution algérienne lui permettra de concrétiser son idéal d’une Algérie libre et indépendante du joug colonial ; elle s’implique corps et âme pour la Cause et ce, jusqu’à sa mort en chahida sous la torture. Zoulikha est déclarée décédée le 25 octobre 1957 à 15 heures, enregistrée à la mairie de Sidi Ghilès le 12 décembre 1957 par l’armée française.
L’époux : El Hadj
Le 15 octobre 1956, El hadj Larbi Oudaï dit Ahmed monte au maquis. Dès le déclenchement de la révolution, il activait déjà dans la clandestinité au sein de la première cellule politico-militaire dirigée par le chahid Allioui Belkacem (président du Mouloudia de Cherchell) ; son activité de maquignon lui permettait, à travers ses déplacements répétés dans la région et dans les souks hebdomadaires des villes et villages de Gouraya à Boufarik etc., de collecter des fonds, de mobiliser, de transmettre informations, renseignements etc. Se sachant recherché, il rejoint le maquis au Pic de Menaceur chez les Oulhandi puis gagne son douar natal Y’oudayen, devenu centre de transit où se trouvait encore sa tribu. Ce 15 octobre à 21 heures, les policiers envoyés par le commissaire Costes viennent le chercher chez lui.
En mai 1956, une révolte a eu lieu au sein de la prison de Cherchell ; les