La femme tueuse en série - le cas taylor moore
L’image de la femme incapable de faire du mal, douce et maternelle est solidement imprégnée dans les mentalités collective. La théorie de Beccaria définit d’ailleurs les femmes comme dépendantes des hommes, et que celles-ci sont avant tout des filles, des soeurs, des épouses et des mères, à l’opposé extrême de la barbarie : «cette figure (de criminelle) dérange donc profondément les représentations traditionnelles sur les modèles sexués». C’est ce qui explique également pourquoi les études se font rares et aussi pourquoi plusieurs tueuses en série ont longtemps réussi à échapper aux mains de la justice et que leur culpabilité a été longue à être reconnue (Greenwood, 1996). D’ailleurs, selon une étude de Kelleher et Kelleher, les tueuses en série sont interceptées, en moyenne, après 8 ans d’activité, soit quatre ans de plus que pour un homme (Pawlik-Kienlen, 2008).
De plus , on utilise des termes beaucoup plus «sensuels», «séducteurs» et «sympathiques» pour décrire les tueuses en série : «Jolly Jane», «Barbie Killer», «Black Widow», «Angel of death» contrairement aux hommes («Ripper, «Night Stalker»), ce qui leur donne un côté plus sympathique, une forme de compassion. D’ailleurs, le passé obscur et l’absence d’amour dans la vie d’une tueuse sont souvent mis à l’avant-scène pour expliquer les comportements «anormaux pour une femme», pour