Un Amour de Swann - La fenêtre éclairée
Proust, 1913

Introduction : avant le passage, Odette explique à Swann qu’elle ne se sent pas bien et qu’elle doit rentrer chez elle. Swann la soupçonne de le tromper.
1er paragraphe : Swann se convainc de la disgrâce d’Odette, il perçoit des indices en s’approchant de sa fenêtre.
2ème paragraphe : il convertit son désarroi sentimental en satisfaction intellectuelle, il se sent supérieur car il sait et il va démasquer les coupables.
Problématique : comment Proust traduit l’illusion de son personnage afin de donner à la scène un effet dramatique et de laisser pressentir l’état de délire dans lequel se trouve l’amant.

I. La révélation douloureuse

a) Un homme face aux caprices du destin
Parallélisme entre cette scène et la première visite rendue à Odette : quartier désert, il aperçoit l’intérieur de la maison et la chambre à coucher.
Swann devine la présence d’un rival et le bonheur d’une fête amoureuse qui lui est interdite.
Toute la deuxième phrase est construite autour d’une antithèse qui oppose le passé « tant d’autres soirs » et le présent « maintenant », le bonheur « le réjouissait et lui annonçait » et la souffrance « le torturait en lui disant ».
Le malheur de Swann se résume par « elle est là qui t’attend/elle est là avec celui qu’elle attendait » b) Le rythme de la phrase
Rythme : montée en souffrance de Swann.
1ère phrase : cadence rapide → imitation du pas pressé du personnage.
2ème phrase : multiplication des subordonnées relatives → effet de tension accrue par des tirets qui retarde l’aboutissement, traduction de la montée d’une obsession.
3ème phrase : suites de propositions indépendantes : après la révélation se succèdent une série d’actions décidées qui vont se heurter à un obstacle.

II. Le sursaut jaloux

a) Un retournement psychologique
Rythme ternaire de l’énumération « la présence, la fausseté, le bonheur » → accablement de Swann est rendu sensible.
Un travail mental sort Swann de son accablement «