La fiction est-elle un bon moyen de persuation ?
Beaucoup d'écrivains se renvoient à la fiction afin d'argumenter et surtout de persuader. Ce moyen leur permet de développer leur thèse à travers un récit narratif. Le but des auteurs est donc à la fois divertissant et argumentatif. Pour transmettre leurs idées, certains écrivains préfèrent utiliser des protagonistes et des situations inventées, ayant ainsi appel à la fiction. Se pose alors la question si la fiction est la méthode la plus efficace pour persuader. La fiction est-elle un choix justifiée pour faire passer leurs thèses ? Nous verrons dans la première partie que la fiction permet une argumentation détournée. Puis en deuxième partie les pièges de l’utilisation de la fiction.
I/ La fiction permet une argumentation détournée.
L’auteur s’exprime à travers ses personnages.
L’auteur fait passer sa thèse progressivement au fil de son récit.
La fiction est un masque pour dévié la censure du XIV au XVIIIe siècle.
Aiguise la réflexion du lecteur.
I/ En premier lieu, le prétexte de la fiction est un masque pour l’auteur. En effet, celle-ci lui permet de s’exprimer à travers ses personnages, tout en faisant passer sa thèse doucement au fil des aventures de ses protagonistes. Du XIV au XVIIIe siècle, l'expression n'étant pas libre, il est difficile de critiquer le pouvoir et les institutions sans s'exposer à des sanctions importantes. La fiction permet d’échapper plus facilement la censure, car au premier abord le texte paraît insignifiant, et ne devient subversif qu'après interprétation. C'est donc un bon moyen pour un auteur de propager ses idées et de défendre sa thèse tout en évitant la censure. Par exemple dans « Candide » de Voltaire, l’écrivain dénonce implicitement à travers Candide la pensée des philosophes optimistes qui nient le mal ainsi que la guerre et de ses atrocités. Marquons que la fiction à thèse implique une lecture attentive du lecteur, qui doit découvrir des idées abstraites derrière une histoire fictive. Le