La figure de la mort dans orphée: une étude comparative
LA FIGURE DE LA MORT DANS ORPHÉE: UNE ÉTUDE COMPARATIVE
1. Introduction. La mort a été toujours motif d’élucubration parmi les différentes sociétés. Chaque peuple, dans son temps et région, élabore une vision de ce fait établi qui se configure d'une manière très particulière. Malgré son inexorabilité, étant donné qu'elle fait partie du monde de chaque être vivant, nous ne pouvons pas négliger ses caractères sociaux, psychologiques et culturels et qu'elle réalise beaucoup d'influence sur l’imaginaire humain. La création de mondes après-mort, les rituels de passage, les endroits créés pour donner un hébergement aux corps de ceux qui ont déjà abandonné la vie, des histoires qui se prolifèrent par la bouche des hommes, tout cela peut signifier une façon de régler l'angoisse de ne pas connaître la fin. Adam et Ève ont été condamné à la mortalité car ils ont désobéir les ordres de Dieu. La mort a été donc une punition, reçue comme l'expulsion du paradis où tout était parfait et dans cette perfection, l'immortalité était déjà incluse. Dans la même culture chrétienne, la fin de la vie signifie aussi la libération, la rédemption, l'accès à la vie éternelle. Cette relative confusion sert à nous montrer qu'il faut, même aujourd’hui, continuer les discussions sur la mort et rompre le tabou que la modernité a développé. Au Moyen Âge, par exemple, la thématique faisait partie de la vie commune, les gens vivaient la mort pendant la vie. Philippe Ariès appelle ce type de mort de « mort apprivoisée », où les hommes étaient conscients de leur propre finitude et l'angoisse n'était pas la mort en soi, mais la possibilité de mourir sans prévention, c'est-à-dire, sans pouvoir organiser une cérémonie publique d'adieu. Les cimetières servait comme lieu de rencontre pour les enfants et pour les adultes, ce qui veut dire que il n'y avait pas de préjugé et