La fin du bien et du mal
Nos œuvres au programme traitent bien de ce caractère fourbe et double de l’être humain guidé par l’intérêt et oscillant entre le bien et le mal. Et si le Vicaire savoyard de Rousseau professe un discours sur la bonté naturelle de l’homme, Macbeth, la pièce de Shakespeare, sonde l’aristocratie anglaise du XVIIème siècle et montre sur un fond historique la cruauté humaine dans sa nudité, comme pour enregistrer le mal de l’homme dans le fait réel et non seulement en théorie. Enfin, Les Âmes fortes de Giono expose par une nuit l’histoire d’un jeune couple modeste qui a fait du mal un mode de vie et un moyen de promotion. En somme, fictions et réflexion inscrivent le mal, à différents degrés certes, au cœur de la nature humaine. Nous tenterons alors dans ce qui suit d’analyser cette génération du mal qui encercle l’homme, comme le chiasme de la maxime, pour lui ôter tout mérite. Nous postulons que ce constat s’explique par l’utilité du mal et explique, en dépit des discours des moralistes, l’origine naturelle du Mal. Pour ce faire, nous montrerons en premier en lieu comment le bien serait une simple valeur sociale variable et illusoire. Le mal s’impose alors, comme nous le démontrerons par la suite comme une valeur naturelle dynamique et valorisante.
Le bien comme valeur intrinsèque de la nature humaine ne serait qu’une illusion. En effet, Il serait un jugement né de