La flexibilité du travail
Intro :
Le taux de chômage américain, qui atteint à peine 6% en 2004, est souvent cité en exemple par opposition avec la situation en Allemagne ou en France (9,5% à la même date en France). Cette bonne performance américaine est en général attribuée à la flexibilité du travail aux Etats-Unis. La flexibilité est la capacité des entreprises à s'adapter aux évolutions de leur environnement économique, c'est-à-dire à la concurrence qu'elles subissent et aux fluctuations de la demande pour leurs produits. La flexibilité du travail concerne spécifiquement les adaptations de l'utilisation de la force de travail, et elle peut prendre plusieurs formes : flexibilité quantitative externe lorsque les entreprises font varier les effectifs employés, par des licenciements, des embauches d'intérimaires ou de salariés en contrat à durée déterminée, flexibilité quantitative interne lorsqu'elles préfèrent moduler les horaires de travail en conservant les mêmes effectifs, flexibilité salariale lorsqu'elles font varier le niveau des rémunérations, flexibilité fonctionnelle lorsqu'elles adaptent la qualification et l'affectation des travailleurs aux contraintes de la production, externalisation lorsqu'elles abandonnent certaines tâches de production pour les confier à des entreprises sous-traitantes ou à des travailleurs indépendants. L'augmentation de la flexibilité du travail offre-t-elle effectivement une solution face au problème du chômage, et n'a-t-elle que des avantages ?
I. - La flexibilité du travail offre aux entreprises des possibilités d'adaptation qui sont théoriquement favorables à l'emploi et à l'insertion des individus
A) Elle favorise l'adaptation des entreprises à un environnement économique rapidement évolutif
1. La flexibilité du travail permet d'adapter plus facilement la production aux fluctuations de la demande, en ayant recours à un volume d'heures de travail plus important dans