La flexibilité
La souplesse d'utilisation du travail doit aboutir au développement de l'emploi en favorisant l'offre d'emplois par les entreprises et de travail par les salariés. Du côté des employeurs, les facilités juridiques favorisent l'embauche. En effet, pouvoir disposer d'un salarié rapidement et sans procédures contraignantes permet aux entreprises de répondre aux variations de la demande et de gagner en compétitivité. Si les procédures de licenciement sont allégées ou même inexistantes, comme c'est le cas pour les contrats à durée déterminée ou pour l'emploi intérimaire, l'entreprise n'hésite plus à embaucher. Les entreprises peuvent alors développer leur activité sans craindre les sureffectifs.
Pour les ménages employeurs, un assouplissement a été réalisé, en France, dans l'utilisation de travailleurs à domicile, ce qui a permis de réduire le recours au travail au noir et de créer quelques emplois.
Du côté des salariés, la souplesse peut favoriser en partie les travailleurs. Parmi les actifs, certains sont fragilisés socialement et ont une employabilité (mesurée par leur probabilité de trouver un emploi) faible. Les chômeurs de longue durée ont souvent perdu confiance en soi. La diminution de leurs compétences, faute de pratique, les place en situation défavorable dans la “ file d'attente ” des chômeurs. En bénéficiant de stages ou de contrats de travail pour lesquels les entreprises sont aidées par une collectivité publique, ils peuvent enclencher un processus de réinsertion sociale. D'ailleurs cette forme d'emploi particulière a connu une hausse de 200 % de 1985 à 1995. Les jeunes, surtout sans qualification, peuvent aussi tirer profit, dans certaines circonstances, de la multiplication de leurs expériences