La folie des émotions Avant toute chose, je me réveille prématurément vu que je suis dans l’incapacité de trouver sommeil. Mon corps entier est encore vidé de l’entrainement ardu de la veille. En revanche, ma tête est maintenant prédisposée à une intense concentration. Lors du déjeuner, le stress commence à envahir mon esprit d’athlète. Le déroulement de la compétition submerge mes pensées et je dois maintenant tenter de me focaliser sur autre chose afin que mes réflexions ne prennent pas une tournure négative. En effet, cela est une tâche plutôt difficile. Une fois à destination, ma nervosité s’est donné l’allure de l’excitation. La préparation mentale est alors amorcée : le vide se fait tranquillement dans ma tête; ma course est actuellement ma grande priorité. Je connais ce que je dois réaliser et également comment gérer tout cela. Je ressens de la force et de l’adrénaline plus que jamais. Au sommet de la montagne, je sens mon cœur tambouriné dans ma poitrine et mes jambes tremblotées. Trois à quatre visualisations plus tard, c’est à présent mon tour de m’avancer dans l’aire de départ. Le dernier pic de stress se fait sentir. Inspirez. Expirez. C’est ce que je dois exécuter de façon assidue. J’aperçois, au sommet, le parcours de bosses et je m’efforce d’être supérieure à cette dernière. Elle ne mérite pas de triompher, je vais la dévaler avec une agressivité et une rapidité impossible d’arrêter. Mon entraineur me répète une dernière fois ce que je dois faire et me transmet la motivation nécessaire dans le but d’accomplir une superbe performance. La personne donnant le départ annonce le décompte. Ce fut le moment que j’attendais avec impatience. J’ai cessé alors de respirer. La compétition