La fontaine, les obsèques de la lionne
Introduction
Après les atrocités des guerres de religion du siècle précédent la réflexion sur l’homme prend de nouvelles voies en particulier celle de la pensée moraliste, c’est-à-dire: avant de penser l’homme dans le cosmos ou l’homme face a Dieu il faut penser l’homme face à lui-même. Ainsi comme La Rochefoucauld dans se maximes ou La Bruyère dans ses caractères La Fontaine moraliste du siècle classique analyse d’une plume critique les comportements humains. Ces fables font écho aux actualités ou à la politique du siècle de l’auteur. Elles sont lieu d’une satyre sociale par le biais d’animalisation: satyres des courtisans, de la bourgeoisie, du clergé… Dans son deuxième livre de fables La Fontaine met en scène des animaux de plus en plus humanisés. Au fil des livres la satyre des comportements et plus virulente. Dans les obsèques de la lionne le fabuliste s’intéresse aux rapports entre roi et courtisans. Le lecteur est invité a constater que le milieu des courtisans joue une comédie pouvant s’avérer dangereuse si l’on ne maitrise pas son fonctionnement. Comment le fabuliste séduisant son lecteur par un récit dynamique l’amène-t’il à une réflexion sévère sur la cour et le roi ?
I. Une fiction séduisante
1) Un récit vivant
Le discours narratif constitue la trame du texte: emploi du passé simple, présence de verbes d’action (ligne 2), la situation initiale commence in medias res. Le premier vers est un octosyllabe suivi d’un autre octosyllabe qui commence par « aussitôt », cet adverbe introduit un effet de rupture. Du vers 12 au vers 16 il décrit le mimétisme des courtisans. C’est au vers 17 qu’arrive la première morale: « je définis la cour ». A la ligne 25 l’élément perturbateur est introduit dans un hémistiche (6 syllabes). Le vers 28: « bref il ne pleura point » est introduit par un adverbe significatif: bref, on a donc affaire a une phrase simple qui reprend l’élément perturbateur. Du vers