La fontaine
Au XVIIe siècle, Jean de La Fontaine a repris le sous-genre de l’apologue inventé par Esope. Dans son recueil intitulé Fables paru en 1678, figure « Les animaux malades de la peste ».
Nous verrons en quoi cette fable constitue un apologue, après avoir démontré, dans un premier temps, que le récit allégorique était plaisant et qu’il contenait un enseignement. De la même manière, nous nous intéresserons aux cibles du fabuliste, dans un second temps.
I. Un récit allégorique plaisant
Ce récit s’effectue au passé (imparfait et passé simple).
A. Le schéma narratif
* Situation initiale : la Peste menace le peuple (personnifiée, décrite par la périphrase « Un mal qui répand la terreur » vers 1) ; * Elément perturbateur : le Lion propose un sacrifice ; * Péripéties : chacun des animaux annonce ses pêchés ; * Elément rééquilibrant : l’âne avoue sa faute minime ; * Situation finale : l’âne est condamné par les animaux.
B. Le discours direct
Les marques du discours direct : * Les guillemets (« … »), les verbes de parole et les deux points ( : ) ; * Le présent d’énonciation (« Je crois que… » au vers 16) ; * Les marques de l’oralité (« Eh bien ! » au vers 36) ; * La réduplication (« Non, non » au vers 37).
Ses effets : rendre le récit plus réaliste et dynamique.
C. Le jeu des transpositions
Le système des personnages : les animaux sont ici, des représentants de différentes classes sociales du XVIIe siècle * Le lion représente l’autorité absolue et incontestée, le Roi ; * Le renard représente la personne rusée dans laquelle nous pouvons reconnaître les courtisans du Roi ; * L’âne représente la personne simple et candide que l’on peut désigner comme étant les paysans. * La Peste est personnifiée « faisait aux animaux la guerre » au vers 6 ce qui démontre le Mal parmi les connotations mélioratives. Cependant, elle est