La fotaie

1227 mots 5 pages
-Il- Les positions défendues et la cohérence de la pensée : - Par un exemple imprécis dans la formulation - « un philosophe », « un autre » -, mais qui exprime des positions très tranchées - « toujours » / « jamais » -, LF met en avant l'opposition des philosophes du temps sur la question de savoir si le témoignage des sens permet d'atteindre la vérité. Dès le vers 5 qui inaugure la partie didactique, LF expose sa thèse qui va à l'encontre du doute et de l'idéalisme de Descartes et de Malebranche - « ont raison » et « dit vrai » constituent des marques très claires de prise de position -, mais qui corrobore celle de Gassendi, épicurien sensualiste : contrairement à Pascal qui place la raison sous la domination de l'imagination, « maîtresse d'erreur », et dans une moindre mesure Montaigne, LF exprime ici un credo rationaliste : « la raison décide en maîtresse », elle est capable de rectifier les impressions fausses des sens. Le paradoxe consiste donc à affirmer que d'une erreur peur naître une vérité. L'emploi du verbe tromper, d'abord dans une tournure affirmative, puis négative, associé aux « sens », rend compte de ce renversement possible grâce au recours à l'intelligence humaine, capable de rétablir la réalité des choses, d'où v.25 et 26 : « Mon âme, en toute occasion / développe le vrai caché sous l'apparence » ; l'exemple présenté aux v.15 à 22 accumule des verbes d'actions dans des séquences brèves, pour signifier les interventions de la raison afin de corriger les erreurs des sens. « L'ignorant » est le représentant de l'homme qui se fonde exclusivement sur les sens et s'oppose au « je » dont la raison est prééminente. L'exemple, v.30, qui repose sur une brachylogie, à la faveur de la juxtaposition de termes abstraits et concrets, rend imagée de façon synthétique cette thèse et trouve sa formulation redondante dans l'exposé des vers 31 à 33 : le vers 33, caractérisé par la symétrie et l'antithèse, est à présent compréhensible au lecteur : la raison est

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