La France à la Belle Époque (1900-1914)
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L'expression " Belle Époque " désigne une période de prospérité et d'enracinement du régime républicain. Toutefois, elle dissimule les aspects sombres de la France d'avant la guerre. Examinons la réalité contrastée de cette période.

Cette période est d'abord celle de l'enracinement de la république en France.

• En 1900, la République n'est presque plus contestée. C'est une situation nouvelle car depuis la fin du Second Empire, en 1870, la République a eu du mal à s'imposer et a dû surmonter quatre crises majeures.

La première crise, liée à la Commune, se déclenche quand, en 1871, la République est confrontée à la mise en place d'une démocratie politique et sociale décentralisée. Dans ce contexte de guerre civile, la République prouve sa capacité à prendre les moyens militaires adéquats pour restaurer l'ordre bourgeois contre les " Communeux ".

Une deuxième crise survient le 16 mai 1877, quand Mac Mahon, président hostile à la République, décide de dissoudre la chambre qui vient d'être élue parce que trop " républicaine ". Comme les nouvelles élections confirment l'orientation républicaine du corps électoral, Mac Mahon finit par se " démettre ". Les symboles de la victoire des républicains sont la Marseillaise choisie comme hymne national en 1879, et le 14 juillet choisi comme fête nationale en 1880.

Entre 1886 et 1889, le général Boulanger cristallise le mécontentement autour du programme " Dissolution, Constituante, Révision ", ce qui donne lieu à une troisième crise. Mais le gouvernement réussit à désamorcer cette tentative de subversion.

La quatrième crise est celle de l'Affaire Dreyfus, qui oppose deux conceptions de l'État : " l'État de droit ", garantissant les Droits de l'homme, et " la raison d'État " qui prime sur le respect des libertés.

• La République est sortie consolidée de ces crises, notamment :
- grâce à l'école primaire gratuite et obligatoire instaurée par les lois de