La france de la belle epoque
Après la guerre franco-prussienne, l'Europe vit une longue période de paix de quatre décennies, chose rare et favorable aux progrès économiques et techniques. Mais c’est plus précisément après la grande dépression des années 1873 à 1896 que la France entre dans une période de croissance soutenue dans le cadre de la deuxième révolution industrielle, et ce, jusqu’à la déclaration de la première guerre mondiale. C’est d’ailleurs après celle-ci que, nostalgiques du passé, les français parlent d’elle comme de la « Belle Epoque ». Il semble pourtant falloir nuancer un peu ce terme et reconnaître que face à ses concurrents du monde entier, la France n'est plus vraiment le colosse du passé. Peut on aller jusqu’à parler de pays en retard pour cette France de la Belle Epoque ? Certes cette période fût pour l’économie synonyme de croissance, de de dynamisme et d’innovations comme en témoignent certaines industries. Cependant, le pays connaît de nombreux retards, faiblesses et difficultés à évoluer aussi vite que ses concurrents du reste du monde
Une fois sortie de la grande dépression qui frappa le monde à la fin du XIXe siècle, la France multiplie les moteurs de croissance et se prépare à faire repartir son économie. Le pays s'est beaucoup agrandi pendant le Second Empire. Il a acquis Nice et la Savoie de ses voisins italiens, mais perd l'Alsace-Lorraine au traité de Francfort de 1871. L'espace national s'unifie en intégrant les nouvelles provinces et les campagnes; ainsi le réseau ferroviaire se densifie et contribue à désenclaver les campagnes D’ailleurs, l’objectif majeur du plan Freycinet est de donner accès au chemin de fer à tous les Français, de façon à favoriser le développement économique du pays et à désenclaver les régions reculées. En effet, la population, qui s'urbanise progressivement, reste en majeure partie rurale (56 % en 1911).
Le pays jouit de plus à l’époque d’une grande stabilité politique et ce,