la france de vichy
Après le Vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940 par l’Assemblée nationale, la mention « République française » disparaît des actes officiels. Le régime est dès lors désigné sous le nom d’« État français ». Du fait de son aspect particulier dans l’histoire de France, de sa légitimité contestée6 et du caractère générique de son nom officiel, le régime est le plus souvent désigné sous les appellations « régime de Vichy », « gouvernement de Vichy », voire simplement « Vichy ».
Les Allemands, qui occupent d’abord le nord et l’ouest du territoire national et, à partir du 11 novembre 1942, la métropole tout entière, laissent l’administration française sous l’autorité d’un gouvernement français installé à Vichy (Allier) et dirigé par le maréchal Pétain, nommé président du Conseil par le président Albert Lebrun. Dès juin 1940, Pétain met en œuvre une politique de collaboration avec les nazis, se substitue au président de la République, qui, bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, se retire de la fonction7, et se nomme lui-même « chef de l’État français8 ».
Au cours de la guerre, cette collaboration prendra plusieurs formes : coopération économique, arrestations de résistants, de francs-maçons, et d'opposants politiques ainsi que de rafles de Juifs sur le territoire métropolitain. Sur le plan militaire, le régime n’est pas un allié officiel pour le Troisième Reich mais le gouvernement Laval reconnaît la Légion des volontaires français (LVF) comme une association d’utilité publique9 et contribue aussi à l’effort de guerre allemand via la collaboration de son industrie militaire —