La france est-elle une démocratie semi-directe?
« Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants [...]. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. » ; alors qu’au XVIIIeme siècle, l’idée même d’un régime démocratique est très peu suggérée par les penseurs de l’époque, Rousseau propose un système dont les démocraties de notre temps se sont largement inspirées pour bâtir leur régime ; la démocratie directe. Si la démocratie directe apparaît comme le système idéal dans la véritable application de la souveraineté populaire, elle n’en reste pas moins difficile, voire impossible à appliquer, puisque les citoyens ne peuvent se charger de toutes les affaires de l’Etat. Ainsi, devant l’impossibilité d’appliquer une démocratie directe, les premières démocraties se dotent d’un régime semi direct, alliant démocratique direct et démocratie représentative ; les Etats-Unis, en 1786, et la France avec Napoléon Bonaparte le 18 brumaire comme procédé de confiscation (par son plébiscite, le peuple accepte le coup d’Etat) . Tout en respectant la volonté du peuple, dans la démocratie semi-direct, des hommes politiques se chargent des affaires de l’Etat, de façon à alléger les citoyens de ce poids. Considérant le nombre de loi votées, supprimées, modifiées chaque jour, il paraît impossible que le peuple se réunisse quotidiennement pour débattre de chacune d’entre elles. Ce système semble alors idéal dans le respect du droit du peuple à la souveraineté, tout en l’allégent des affaires de l’Etat ; les hommes politiques élus ne représentent pas le peuple, mais « exécutent » d’une certaine manière ses volontés, le peuple pouvant intervenir directement dans la vie politique, à travers, par exemple, la révocation des hommes politiques, ou le référendum. Depuis la révolution française, la participation de la population aux décisions politiques d’est élargit avec la mise en place du suffrage universel en 1848, de