Provot
Margot
HK

La France et la mer

La France n’a pas toujours été une puissance maritime ce qui l’a conduit à négliger ses littoraux. Le littoral était le domaine des pêcheurs, des militaires, seuls, à voir les océans comme des espaces stratégiques. La France dispose pourtant d’atouts considérables : ouverture sur cinq mers et océans, 5 500 km de côtes, en France métropolitaine et 1500 km dans les DROM, dont les profils et les milieux sont très divers. L’eau devient en cette fin de siècle une richesse capitale pour l’avenir, moteur et support d’activités économiques variées : alimentation humaine, utilisation croissante dans l’agriculture, rôle majeur pour l’industrie, pour l’énergie. C’est aussi un secteur essentiel des transports, sans oublier le tourisme ou l’aquaculture. Nous verrons dans un premier temps les activités économiques française reposant sur la mer, puis dans un second temps, nous étudierons la mer comme moyen de communication et de transports. Enfin, nous verrons que la mer est un espace fragile très convoité.

* * * Grâce à ses façades maritimes, la France possède un large potentiel pour la pêche. Il existe des types de pêches très variés. La pêche artisanale fournit l’essentiel du poisson frais et représente 70 % de la production française. Elle se répartit entre la pêche côtière en méditerranée ou en Atlantique et la pêche au large dans le golfe de Gascogne ou la mer du Nord. Son efficacité bute sur la mauvaise organisation de la commercialisation de sa production. La pêche industrielle comprend, quant à elle, la grande pêche et la pêche dans l’atlantique du nord-est. Son tonnage recule sous l’effet combiné de plusieurs facteurs : hausse des prix du carburant, surpêche, épuisement progressive des zones de proximité obligeant à aller de plus en plus loin… Pour la géographie de la pêche hexagonale, le