POLITIQES URBAINES
Semestre automne 2011
Julie Pollard

La friche urbaine, moteur d'une nouvelle image donnée à la ville: entre abandon, réappropriation et réhabilitation.
Étude comparée de la plate-forme du Flon, à Lausanne, et du site d'Abandoïbarra à Bilbao.

Benjamin Fernández

Introduction et problématique
Le quartier du Flon est devenu un passage incontournable dans le quotidien des Lausannois. Sa centralité au sein du réseau urbain, dans laquelle se concentrent le point de rencontre des principaux transports publics et privés, mais aussi un nombre considérables d'activités culturelles et commerciales, lui confère désormais le rôle de plate-forme vivante, organisatrice de la vie sociale du centre-ville. Le Plan partiel d'affectation (PPA) du Flon, accepté par la population et entré en vigueur en 1999[1], qui a permis un compromis entre les intérêts des autorités municipales et cantonales, des habitants, de la population lausannoise, du propriétaire (LO Holding) et des visiteurs de passage, et dont la philosophie a été de « reprendre le meilleur du passé pour construire le futur »[2], est aujourd'hui globalement considéré comme une réussite.
Ce réaménagement est la conséquence de dizaines d'années de réflexion et de concertation de le part de tous les acteurs. En effet, les précédents projets, en 1985 et 1993, ont tous deux été refusé in extremis, soit par la municipalité de la ville soit par la population, dans un souci de reconversion adaptée du quartier. Quel serait donc le visage du Flon aujourd'hui sans l'intervention de ces acteurs? Correspondrait-il aux aspirations de la majorité ou uniquement à celles d'une minorité de groupes d'intérêts économiques? Serait-il finalement, en substance, vraiment différent de celui que l'on connait aujourd'hui?

La multiplication des friches urbaines au sein des grandes villes européennes est à envisager en prenant en considération le contexte socio-économique qui a découlé de la période