La frontiere
Il publie en 1893 un livre qui souligne l'importance de la frontière (Frontier) dans la construction de l'identité du peuple américain : sa réécriture de l'histoire américaine qui s'articule autour de la conquête de l'Ouest s'oppose ainsi à l’interprétation de l’« École Teutonique » (« Teutonic School ») selon laquelle la démocratie américaine trouve son origine dans l’Allemagne médiévale et à l’« Eastern Establishment » qui interprète l’histoire américaine en fonction de l’Est, voire de l’Europe[1].
1861 1932 historien américain Trop tendance à réduire son œuvre à l’hypothèse qu’il a émise sur le rôle de la frontière dans l’histoire des Etat-Unis recueil de discours et d’articles parus entre 1893 et 1918 n’a été traduit en français qu’en 1963
La notion de "frontière"
Pour le droit international public, la frontière signifie la ligne ou finit la souveraineté d'un État et ou commence la souveraineté d'un autre. La conception américaine (1880, Turner, historien) est tout différente. La frontière réponds à une dynamique de conquête en apportant un modèle différent de la société. C'est donc la ligne de démarcation entre le monde stable et le monde sauvage, et en même temps une négation du particularisme, du rythme de l'autre. (logique de l'évolution).
Vers 1890, les "frontières" disparaissent, c'est-à-dire les "sauvages" ont disparu. Mais l'esprit pionnier ne doit pas disparaître. Il faut un autre terrain d'action, cette fois maritime. Beveridge dit, en 1898, qu'il faut une marine de marchande et une marine de guerre pour maîtriser l'espace maritime. "Le commerce mondial doit être, et sera, le notre". Il réclame le droit des Américains pour les routes commerciales, aussi le droit d'aborder des rivages pas peuplés. L'argument économique rejoint donc l'argument étique.
Lorsque Frederick Jackson Turner définit la Frontière,