la fuiite des cerveaux
Il faut rappeler d’abord que les pays de l’UE à quinze « produisent » 600 000 diplômés scientifiques par an (de la licence au doctorat), les USA 370 000 et le Japon 230 000. Au niveau du doctorat en sciences (tous domaines), l’UE décerne 5,5 doctorats pour 10 000 habitants (classe d’âge 25-34 ans) chaque année, les USA 4,1, le Japon 2,7 et la France 6,5. L’Europe a donc un fort potentiel de main d’œuvre scientifique que l’on ne retrouve pas dans l’emploi scientifique : il y a 5,7 chercheurs pour 1 000 actifs dans l’UE (7 en France), 8 aux USA et 9,1 au Japon.
Il est clair que les Etats-Unis sont parvenus à attirer chez eux une fraction non négligeable d’une main d’œuvre scientifique fortement qualifiée formée à l’étranger. De nombreux rapports officiels américains, ceux de la NSF en particulier (1), soulignent l’importance pour la vitalité de la recherche scientifique américaine de ce « brain drain ».
Les rapports d’indicateurs de la Science et de la Technologie de la NSF sont la principale