La fureur de vivre histoire des arts 3e
Le film est sortis en 1955, 1 mois après la mort de James Dean. Nicholas Ray a voulu représenter derrière son film les violences des années 50 dans la société américaine.
Il a abordée plusieurs thèmes principaux :
La famille en crise
• Jim et ses parents.
• Si Nicholas Ray pose un regard critique sur la jeunesse, c'est avant tout pour dénoncer les vrais coupables : les adultes. Démissionnaires ou défaillants, on assiste à un véritable éclatement de la cellule familiale. Le père « émasculé », qui porte le tablier de sa femme et se soumet à l'autorité de cette dernière, perd le respect de son fils, qui se retrouve alors sans référence, sans modèle pour sa vie future.
• Les parents de Platon quant à eux sont totalement absents du récit, remplacé par la bonne. Enfin, les parents de Judy, même s'ils paraissent plus stables et plus unis, rejettent les doutes et les questionnements de leur fille.
Jim Stark au poste de police.
• En manque de modèles, les protagonistes évoluent dans un monde où l'avenir n'est pas des plus optimistes, comme le montre la scène du planétarium. Par réflexe de protection, ils se réfugient alors dans des attitudes régressives, qui ne sont déjà plus de leur âge. Le petit singe mécanique que l'on voit au début du film, l'attitude des deux jeunes garçons avec Judy, qui incarne plus une figure maternelle, et enfin, le lieu même de la maison abandonnée, sorte de caverne platonicienne qui symbolise l'âge des origines, le lieu d'avant la naissance, et protègent, pour un temps, de ce passage à l'âge adulte qui peut être vu à la fois comme mort de l'enfance et renaissance.
• Enfin, on remarque que très vite, les trois personnages principaux tendent à recréer une cellule familiale. Platon, oscillant entre admiration pour un modèle paternel et attirance homosexuelle (une scène de baiser entre Jim et lui sera d'ailleurs censurée) pour son ami Jim, trouve, dans le couple qu'il forme avec Judy, des parents de substitution. Jim,