La félicité de la régence
(Pierre Paul Rubens, 1625)
Le document présenté est un tableau de Pierre Paul Rubens (1577/1640), le peintre flamand le plus réputé de son époque s’inscrivant dans le mouvement baroque et l’un des plus prestigieux artistes du mécénat de la reine Marie de Médicis, intitulé La Félicité de la Régence. Cette œuvre réalisée en 1625 est une peinture à l’huile sur toile (3,94m/2,95m), comme toute la Galerie Médicis, anciennement exposée au château du Luxembourg (déplacée depuis au musée du Louvre). Cette galerie est un cycle narratif de vingt-quatre œuvres (de Rubens relatant l’ « Histoire de la Vie de Marie de Médicis », La Félicité de la Régence visant à remplacer La Retraite de la reine de Paris à Blois, un sujet jugé « trop délicat » (selon le site officiel du musée du Louvre).
Le fait que cette galerie soit réalisée entièrement sur toile, alors que la mode était à la peinture murale et au plafond, permet avant tout une meilleure conservation et est donc un lègue à la postérité, par exemple déjà en 1625 les peintures murales de la salle de bal François Ier du château de Fontainebleau sont en restauration alors qu’elles n’ont pas un siècle ; ensuite les œuvres deviennent totalement indépendantes de leur local d’origine, « mais parce que justement il était possible et imaginable de la déménager » (Marie de Médicis et le Palais du Luxembourg de Marie-Noëlle Baudouin-Matuszek 1991). Le peintre a tout de même tenu à préserver un côté monumental que fournissait les murs et plafonds permettant d’étoffer la gloire de la reine-mère.
Le commanditaire de cette série est la mère du roi et ancienne régente Marie de Médicis elle-même, mécène de l’artiste qui lui commande ce cycle en 1621.
La Régence de Marie de Médicis est la prise du pouvoir par celle-ci en l’attente de la majorité du roi Louis XIII et est particulière de par le fait qu’elle représente bien sûr un affaiblissement du pouvoir royal, mais surtout par l’installation de favoris