La gestion des documents à la communauté urbaine de montréal
La gestion des documents à la Communauté urbaine de Montréal : de la création à l’intégration de ses archives à celles de la
Ville de Montréal*
Michel Marsan
Ça y est ! Le couperet venait de tomber : la Communauté urbaine de Montréal,
« MA » Communauté, n’existait plus. En effet, le projet de loi 170 sur les fusions municipales
(L.Q. 2000 c.56) était entré en vigueur le 1er janvier 2002 et créait la « nouvelle »
Ville de Montréal en fusionnant les villes de banlieue avec l’ancienne Ville de Montréal, elle-même scindée en neuf parties, pour former les 27 arrondissements actuels. La Communauté était intégrée à la nouvelle Ville et tenait sa dernière assemblée le 12 décembre
2001. En réalité, cette loi avait été sanctionnée le 20 décembre 2000, ce qui nous laissait une année complète pour nous préparer. Mais nous préparer à quoi ? De quelle façon serions-nous intégrés ? Y aurait-il une place pour nous ? Qu’adviendrait-il de nos installations, de notre centre de documents semi-actifs1 et de ses 6300 boîtes, de notre local d’archives historiques et de ses 770 boîtes, de notre salle de consultation et de ses
2300 volumes, de nos systèmes informatiques et de leurs bases de données, autant de projets que nous avions bâtis, développés ou gagnés au fil des ans et à la suite de durs labeurs ? Et qu’allaient devenir ses ressources ? Il s’était pourtant accompli tellement de travail, tellement de réalisations. La Communauté méritait-elle néanmoins cette destinée ?
Après avoir fait connaissance avec l’historique de la Communauté et pris conscience des réalisations quant à la gestion de ses documents et de ses archives
* Un grand merci à Mario Robert, analyste à la section des Archives de la direction du greffe de la
Ville de Montréal pour ses conseils pertinents dans la rédaction de ce texte.
114 Archives, VOLUME 37, NUMÉRO 1, 2005-2006 historiques, nous examinerons dans quel contexte global s’est effectuée la transition et