la globalisation financiere
ÉCONOMIE
La globalisation financière
Depuis les années quatre-vingt, le processus de mondialisation intègre pleinement un facteur influant et volatil : le capital financier. Avec la libre circulation des capitaux, les échanges commerciaux se sont multipliés, créant, en contrepartie, un climat d’instabilité.
La globalisation financière se définit comme l’émergence d’un marché financier mondial sous l’influence de risques croissants et voué à des besoins internationaux de financement inédits. Elle se caractérise par un triple mouvement, aussi appelé « les 3 D » :
- « déréglementation » : abolition de la réglementation pour faciliter la circulation internationale du capital ;
- « désintermédiation » : accession directe des opérateurs aux sources de financement sans intermédiaires ;
- « décloisonnement » : éclatement des compartiments géographiques, fonctionnels et temporels.
La globalisation conduit à une augmentation des flux de capitaux transfrontières qui ont pour avantage une meilleure efficacité de leur allocation globale. La compétitivité entre établissements financiers s’en est accrue, leur liquidité a été augmentée, l’accélération des crédits stimulée exerce un effet positif sur la croissance. Mais, dans le même temps, se sont développés des risques conduisant à une certaine instabilité financière. Des bulles se sont créées relatives aux divers types d’actifs qui conduisent nécessairement à des krachs.
Bulles de crédits comme celle issue en Asie de prêts à des pays émergents dans le cadre du « consensus de Washington »(1) des années quatrevingt-dix qui encourageait la libéralisation des mouvements de capitaux des pays émergents afin de permettre leur intégration dans le marché mondial et leur développement. La globalisation financière permet aux pays émergents de financer leur développement grâce aux flux de capitaux privés investis en contrepartie d’un rendement économique et social élevé. Mais ces mécanismes impliquaient une