La goutte d'or
Dans ce faubourg, annexé à Paris par le décret du 1er janvier 1860 (la ville passe alors de
14 à 20 arrondissements), l’espace de Gervaise ira de la rue Neuve-de-la-Goutte-d’Or
(aujourd’hui rue des Islettes, qui débouche sur le boulevard de la Chapelle comme la rue
Caplat, la rue Fleury, la rue de la Charbonnière et la rue de Chartres) à la rue de la Goutte d’Or, puis s’étendra jusqu’à la forge de la rue Marcadet où travaillent Goujet et Étienne. Elle s’y rend en portant du linge à une cliente rue des Portes-Blanches. Elle se promène de la rue de la Charbonnière (où l’on fabriquait du charbon de bois) à la rue de la Nation, l’actuelle rue de Sofia. Son boucher tient boutique rue Polonceau, Clémence habite rue Poulet, et le coin a encore des allures de village jusqu’au début des travaux d’Haussmann qui fait percer le boulevard Ornano, lequel va alors de l’ancienne barrière des Poissonniers aux fortifications de
Claude-Edmonde Magny l’a souligné dans la revue Preuves (février 1953) : «La grande innovation technique du roman, c’est la totale continuité établie au creux même du style entre les dialogues, le discours