Présentation de La grammaire est une chanson douce
La grammaire est une chanson douce, Erik ORSENNA.
Séquence 1 : Sur les traces du roman
Objectifs généraux:
Dans cette séquence, les élèves vont être amenés à
- analyser et/ou expliquer certains passages du roman - réaliser une série de petits exercices suscités par le texte lui-même. Chaque exercice visera un objectif particulier.
1. Antoine, Marcel et Jean.
Extrait.
Une porte. «Tu peux aller partout dans l’usine, m’avait dit la girafe. Mais jamais, tu m’entends ? jamais, tu ne pousseras cette porte. » J’avais juste le temps avant la nuit. * * * De l’autre côté, ils étaient trois, trois seulement, trois à travailler devant une feuille de papier. Je me suis approchée du premier. - Qui es-tu ? - Un écrivain-pilote. - Où est ton avion ? - Au fond de la mer. (…) - Comment tu t’appelles ? - Antoine. Mais je suis plus connu par mon diminutif. Saint-Ex. (…) * * *
Le deuxième travailleur était très pâle, avec une moustache si mince qu’on aurait dit un trait, un trait noir au-dessus de la bouche. (…) - Comment t’appelles-tu ? - Jeanne. Et toi ? - Marcel. - C’est un prénom très vieux. - Je suis très vieux. (…) * * *
De loin, on aurait dit une basse-cour, mélangée avec un zoo. Ou l’embarquement pour l’arche de Noé. Je voyais des loups, des ânes, des chiens, des perroquets (…) Seulement après, je distinguai l’homme qu’entourait cette ménagerie. (…) - Pardon monsieur, je m’appelle Jeanne. Un écrivain a-t-il toujours besoin d’animaux autour de lui ? - Un écrivain a pour métier la vérité. Laquelle à pour meilleure amie la liberté. L’animal par nature étant plus libre que l’humain, nul ne prête plus attention à ses propos que l’écrivain. (…) Ah, chère Jeanne, si les jeunes d’aujourd’hui avaient ton intelligence… A propos, je m’appelle Jean.
Et, ronronnant, il m’ouvrit son carnet.
Dans cet extrait, Orsenna évoque trois