La grande guerre
Document 1 : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet.
En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait ! Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. De faux espoirs en incertitudes, elle va démêler peu à peu la vérité sur le sort de Manech et de ses quatre camarades. Au long du film, on a cette image du fil : celui qui tiens Mathilde liée à Manech, celui du téléphone, seul moyen possible pour que les condamnés reçoivent la grâce, le fil dont Mathilde voulait se servir pour se pendre si elle ne retrouvait pas son Manech…
Cette scène est la condamnation à mort de cinq soldats dont l’amant de Mathilde. Chacun d’eux est accusé de mutilation volontaire. Ces cinq hommes rejoignent la tranchée appelée « Bingo crépuscule ». On peut alors observer l’état d’une tranchée, alors qu’il pleut. La boue l’envahit ainsi que les rats. Les conditions d’hygiène sont atroces.
Document 2 : Lettre de Poilus : une de celles de Marcel Garrigues.
Marcel Garrigues est originaire de Tonneins dans le Lot-et-Garonne. Il a trente et un ans quand la première guerre mondiale éclate. Il est tué le 12 décembre 1915 par une balle perdue alors qu’il servait le repas à ses camarades. On dit qu’il avait en poche trois billets de cinq francs, trois pièces de un franc, une pipe, un porte crayon, un porte monnaie contenant des médailles et des bagues en aluminium et des lettres de son épouse. Cela montre que les soldats avaient n’emmènent que très peu de biens. De plus, Garrigues était issu d’une famille modeste. Deux jours après sa mort, il aurait du retrouver sa femme et ses quatre enfants pour sa première permission,