La grâce

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Le problème de la grâce
Les textes fondamentaux sur la grâce divine sont liés aux débuts du Christianisme, religion qui enseigne la damnation ou le salut individuel. Ainsi saint Paul dans ses épîtres aux Galates et aux Romains traite abondamment du salut par les œuvres ou par la grâce. Ces textes sont puissants, passionnés mais passablement obscurs. Leur forme justifie les débats ultérieurs sur ce sujet, débats qui se réfèrent tous à l'œuvre paulinienne.
Le concept de grâce fut au cœur de débats théologiques principalement à deux époques : à la fin du IVe siècle dans le conflit entre les thèses de Pélage et d'Augustin, puis aux XVIe et XVIIe siècles. Ce débat fut l'une des principales sources de la Réforme.
Le pélagianisme minimisait le rôle de la grâce : Pélage prétendait que l'homme pouvait, par son seul libre arbitre, s'abstenir du péché, et niait en particulier la nécessité de la grâce. Contre lui Augustin défendait la position adoptée ensuite par l'Eglise Catholique, soit que la grâce divine était proposée à tout homme mais que chaque individu pouvait l'accepter ou la refuser.
Luther et surtout Calvin contestèrent la doctrine catholique sur ce sujet, qui laisse une place au libre arbitre de chacun, pour insister sur la prédestination, produit du salut par la seule grâce divine.
Reprenant les thèses de Saint Augustin et critiquant par exemple le molinisme, les Jansénistes entendirent rétablir les notions de grâce efficace et de prédestination (cf. le « pari » de Blaise Pascal selon lequel le « libertin » - entendre le libre penseur- (plus proche de la doctrine des Jésuites avec le « libre-arbitre ») n'aurait rien à perdre à croire : soit il est « élu de Dieu » soit il ne l'est pas...).
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Blaise Pascal (1623/1662).
Le pari de Pascal peut se résumer ainsi : | Dieu existe : | Dieu n'existe pas : | Vous pariez sur l'existence de Dieu | Vous allez au paradis, vous gagnez tout. | Vous retournez au néant= vous ne perdez rien. | Vous pariez sur

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