la guerre du veitnam
Cette politique forcenée d’endiguement du communisme partout dans le monde menée par les États-Unis eut tendance à faire oublier que l’Amérique était avant tout un pays d’isolationnisme traditionnel cherchant le développement de son nouveau continent et à bâtir un havre de paix pour les émigrés. Elle n’avait pas pris part à la conquête des colonies d’Afrique ou d’Asie. C’est en fait à cause de l’attaque sur son territoire par les Japonais à Pearl Harbor que l’engagement militaire américain fut déclenché pendant la seconde guerre mondiale.
Pour les États-Unis l’équilibre en Europe reposait historiquement sur la Grande Bretagne mais dans l’après guerre cette dernière était affaiblie et ne pouvait pas continuer à jouer ce rôle traditionnel pour le maintien de l’équilibre des forces.
Dans ce contexte les États-Unis poussèrent à la création de l’ONU et le président Roosevelt pensait que les grandes puissances alliées de la seconde guerre mondiale devaient en faire partie, y compris l’URSS. Il offrit donc à cette dernière des concessions exorbitantes au traité de Yalta en 1945 au lieu d’investir en force militairement par les Balkans pour réduire à néant l’URSS comme Churchill le souhaitait. Roosevelt donna en fait la possibilité à l’URSS de se renforcer et d’aider Mao Zedong dans sa conquête de la Chine continentale.
Dans cette démarche d’équilibre et de paix, Roosevelt n’appréciait pas les possessions coloniales françaises qui risquaient de compromettre la paix et notamment celle de l’Indochine à cause de sa situation stratégique à la jonction de l’océan Indien et du Pacifique.
Il souhaitait mandater les pays colonisateurs, avec un suivi par l’ONU, et laisser le temps nécessaire à la Corée et à l’Indochine notamment, pendant environ 25 ans pour se développer et finir par s’auto administre