Sujet : La guerre a-t-elle une raison ?

Le 6 avril 1927 est signé le pacte Briand-Kellogg qui rend la guerre illégale. Cet accord fort de sens fait entrer le droit dans la question de la guerre : il est désormais possible de la juger. Cette idée du droit appliquée à la guerre appelle à d’autres réflexions. Par extension, il est ainsi possible d’évoquer la légitimité de la guerre ou même ses finalités. En ce sens, il en convient de donner les raisons de la guerre, non pas les causes spécifiques ou les intérêts des conflits mais tenter de comprendre l’utilité et par delà la nécessité ou non de faire la guerre. En considérant la guerre comme un conflit international ou local armé, il est possible d’emprunter à l’histoire bien des exemples. A savoir que la guerre est un fait historique, mais encore ancré dans l’actualité. Cette situation extrême qu’est la guerre peut donc être appréhendée à travers plusieurs prismes, mais de part les bilans tirés du passé et les perspectives futures en vient cette réflexion : Est-il nécessaire de faire la guerre ? Si la guerre ne semble pas nécessaire cette dernière n’est pas pour autant inévitable.

La guerre n’est pas nécessaire puisque c’est une situation de dernier recours, elle relève de décisions arbitraires qui elles mêmes conduisent à l’horreur. La guerre est une situation extrême puisqu’elle intervient lorsque le dialogue est rompu, que les négociations entre plusieurs parties sont arrivées à une impasse et que le désaccord est total. Diverses situations conduisent à la guerre mais il faut savoir qu’il n’y a pas de phase supérieure à la guerre : elle met en avant l’échec profond de la politique et pourrait être appréhendée si des instances ou des personnes morales ou physiques se mettaient en œuvre pour éviter ces désagréments. Lorsque Carl Schmitt avance « la guerre est ce moyen extrême de la politique », il met en avant que cette situation marque avant tout un échec mais surtout qu’elle intervient dès