La guerre
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Historique[modifier]
Aujourd’hui exposé à la Galerie Neue Meister de Dresde en Allemagne, le triptyque n’a pas été composé sur commande mais fait partie de la démarche qu’effectue Otto Dix en transmettant ses souvenirs hérités de la Grande Guerre (quand on lui demanda pourquoi il avait réalisé « La Guerre », il répondit « Je voulais me débarrasser de tout ça ! »1. On y découvre tour à tour la montée au front, le champ de bataille (et la mort), le retour du front. L’œuvre, entièrement figurative, est imposante : 204 cm x 204 cm pour le panneau central, 204 cm x 102 cm pour les panneaux latéraux et 69 cm x 204 cm pour la prédelle ; le spectateur s’y sent ainsi davantage intégré (elle se présente comme une sorte de paysage dans son champ de vision).
La technique de la tempera sur bois, employée par Dix pour ce triptyque, rappelle celle des anciens comme Jérôme Bosch et son Jugement Dernier. | |
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Une utilisation détournée du triptyque[modifier]
En dépit des techniques utilisées (tempera sur bois, tout comme au Moyen Âge), on constate au premier regard que La Guerre ne présente aucun lyrisme religieux : le thème des tranchées est représenté froidement, de façon prosaïque. Pire, si l’on décompose le panneau central selon la méthode évoquée précédemment (cieux/espace sanctification/monde terrestre), on peut remarquer plusieurs aberrations à l’art religieux : dans la zone des Cieux sont représentés en général les dieux et angelots, or