Le narrateur semble être jaloux, c'est un point de vue interne, malgrès l'absence de 'je'. Le narrateur observe A... et le lecteur est dépendant de ce que le narrateur voit. A... ne se rend pas compte qu'elle est espionée, la scène est donc muette, on ne sais pas où se trouve le narrateur, probablement à la fenêtre ou à l'embrasure de la porte. La seule chose sûr est qu'il espionne A..., en effet il semble vouloir se faire oublier, cependant l'on retrouve des marques de sa présence, grâce au conditionnel: "Elle se serait placée, elle n'aurait pas choisi" l.10, avec le verbe "semble" l.13 mais aussi des traces de son regard dans des formules impersonnelles tels que " Il n'y a parsonne aux alentours" l.4 " Sans qu'il sois possible de voir." l.21. Pas seulement jaloux, il semble aussi aussi amoureux de A..., le narrateur prend plaisir la surprendre dans son intimité, en train de se brosser les cheveux ou de se faire les ongles: c'est une scène volée. Ce genre de scènes sont courantes en littérature, notamment dans La Pricesse De Clèves, de LaFayette ou A La Recherche Du Temps Perdu, de Proust. On peut voir qu'il s'agit d'un regard amoureux, grâce à la focalisation sur ses cheveux, partie souvent décrite en poèsie. En effet, il prend plaisir à noter le reflet "roux" d'une de ses mèches, ou ses doigts effilés". De plus, les evocations liées à la féminité: " cheveux, mèches, bas, ongles" sont très sensuelles, cela traduit son plaisir de pouvoir voir tout cela contrairement aux autres. Le titre est ici polysémique, caché derrière les volets ( appelés 'jalousie') il peut voir la silhouette de A... sans être vu. Mais c'est aussi un mari jaloux qui espionne sa femme. Par ailleurs, sa jalousie est maladive, il porte un regard obsessionel sur les choses, durant tout le texte, certains mots sont répétés: "Contre la cloison" l.1et 5; "table" l.5-9-10; "épaule"l.11-21 ... Il en deviens même paranoïaque, en émettant des hypothèses pour se rassurer aux lignes 7 et 8, mais