La jambe de bois
Le 25 septembre 1985, trois civils israéliens sont assassinés sur leur yacht au large de la côte chypriote. L'unité d'élite de l'OLP, la Force 17, revendique l'attaque. Le cabinet israélien décide alors immédiatement de répondre à cette provocation et choisit de viser les bureaux de l'OLP à Hammam Chott (au sud de Tunis).
Déroulement de l'opération[modifier]Le 1er octobre, à 7 heures du matin, 10 F-15 Eagles décollent en direction de la Tunisie (2 d'entre eux ne sont pas chargés de bombes et sont chargés de l'escorte) pour une mission longue visant un objectif distant de 3 000 kilomètres. Le ravitaillement des avions se fait en vol à mi-chemin vers 10 heures.
Les avions ne trouvent aucune opposition pour les empêcher de pénétrer l'espace aérien tunisien et de bombarder le quartier-général de l'OLP en bord de mer d'où Arafat est absent (car se recueillant sur la dépouille de l'ancien ministre tunisien Abdallah Farhat). Israël revendique le décès d'une soixantaine de militants de l'OLP dont des dirigeants de la Force 17 et précise avoir cherché à éviter toute victime civile. La Tunisie avança le chiffre de 68 morts (50 Palestiniens et 18 Tunisiens).
Après le raid[modifier] Réactions tunisiennes[modifier]La question qui préoccupe dès lors le président Habib Bourguiba, ami fidèle des États-Unis, demeure la position de ce pays vis-à-vis du raid à un moment où l'opposition tunisienne, toutes tendances confondues, reproche au gouvernement son alliance avec Washington et exige la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis, où le sentiment anti-américain se renforce dans l'opinion publique exaspérée par le manquement des médias