La jeune veuve
Une typologie traditionnelle
Les animaux représentent des types humains et sociaux depuis l'antiquité et probablement avant : soit par leur place supposée dans la hiérarchie animale (le lion, et en général les prédateurs, représentent la force et le pouvoir, tandis que les herbivores, proies des premiers, s'identifient souvent au "peuple", aux "petits" : l'âne ou le mouton, ou le cerf ; voir par exemple "Les obsèques de la Lionne", "Les animaux malades de la peste"...)
Jean de La Fontaine à travers ces différentes fables critique le procès de la société humaine, et en particulier de la cour.
Au travers de l'animal, c'est l'homme qui transparaît ; soit de manière explicite, soit implicitement, dans les rapports des animaux entre eux.
λ Une société toute entière
Qui a ses grands, son roi (le Lion), sa reine (la Lionne), ses courtisans (le loup, l'ours, le renard, le singe), et ses petits, toujours faibles, méprisés, et qui ne peuvent échapper aux abus de pouvoir que par la ruse : l'âne, trop honnête et naïf des "animaux malades de la peste" doit périr ; le cerf plus lucide des "obsèques de la Lionne" s'en sort en flattant le Roi.
Le Lion équivaut au roi : Louis XIV
Cinq fables, mettent en scène le Lion qui est symbolisé par le roi des animaux: "Les Animaux malades de la peste" (VII,1), "La cour du Lion" (VII, 6), "Les obsèques de la Lionne" (VIII, 14), "Le Lion" (XI, 1), "Le Lion, le singe et les deux ânes" (XI, 5) ; et une la Lionne, la reine : "La Lionne et l'ourse" (X, 12).
Le lion représente la puissance, la tyrannie et la violence dans la plupart des fables.
La fable : "Les animaux malades de la peste" : montre non pas un procès, comme il a parfois été dit (à cause du "jugement de cour" du vers 64), mais une décision politique : trouver un "bouc émissaire" dont le sacrifice sauvera la société du fléau qui l'accable., Le Roi doit faire face à une catastrophe qui frappe la cité : la peste.