La Justice
Dans l’absolu, la justice est à la fois un concept, parfois vendeur, une question, un thème, un programme, une organisation, une idéologie pour certains, un objectif… En fait, les qualificatifs ne manquent pas et on pourrait toutefois la qualifier de « nébuleuse ». Mais la justice reste un sujet particulièrement d’actualité. Pour preuve et à titre d’exemple, lors de la présentation des vœux 2013 du Président de la République aux Français, celui-ci a évoqué à trois reprises la justice : « justice sociale », « justice fiscale » et « justice entre les générations ». Autrement une justice partout et pour tous.
Aristote, lui, définira même deux justices : la justice commutative, qui vise l’égalité dans les échanges, la justice distributive, qui organise la répartition proportionnelle des avantages selon le mérite de chacun. Mais dans le fond, qu’est-ce que véritablement la justice ? Quelle signification peut-on essayer de lui donner ? Au sens premier, la justice est définie comme un principe moral qui exige le respect du droit et de l’équité ; ou encore, le Droit de dire ce qui est légalement juste ou injuste, condamnable ou non, ce qui est le droit. Plus largement, la justice est la fonction souveraine de l’Etat consistant à trancher les litiges entre sujets de droit et à définir, sur le fondement des lois de la société, les comportements antisociaux.
Dans la bible, la justice est elle un attribut de Dieu, mais elle est aussi une prérogative du roi. L’homme n’y est pas sauveur et ne se guérit ni lui-même, ni les autres.
Grossièrement, je dirai pour résumer que la justice est tout simplement ce qui est juste, et à contrario, ce qui ne l’est pas.
A la lecture du rituel, le mot « justice » est amené dès les premières lignes du chapitre I de la première partie, autrement dit, dès le début: « au dessus et avant du baldaquin du trône, les jours de réception, on placera un transparent sur lequel sera en gros caractères, sur un fond noir, et sans aucun