La laitiere et le pot au lait
« La laitière et le Pot à lait » appartient au livre VII des Fables, livre avec lequel La Fontaine inaugure en 1678 un second recueil, dédicacé à Madame de Montespan. Cette fable est inspirée d’une nouvelle de Bonaventure des Périers, « Comparaison des alchimistes à la bonne femme qui portait une couvée de lait au marché ». L’animal n’est plus ici le personnage central du récit ; le fabuliste met en scène une jeune paysanne entreprenante qui se rend à la ville et rêve de s’enrichir. Mais la réalité vient détruire l’illusion flatteuse du rêve. 1) Une femme raisonnable a) La description du protagoniste.
Vers 1 à 11 → Récit. C'est la présentation de Perette : ses habits, le mobile du voyage, ses pensées. La présentation est à l'imparfait, c'est le temps de la description et de l'habitude. Il y a de nombreux adjectifs qui montrent sa simplicité et son aise : « courte, légère, agitée ». Le CL (= champ lexical) du mouvement et le CL de la détermination montre qu'elle apparaît comme quelqu'un de déterminée, elle donne une impression positive. De plus l'utilisation de "notre" dans "notre laitière" (vers 7), nous met en confiance et amène une certaine complicité entre le personnage et le fabuliste ou lecteur.
Vers 12 à 21 → Discours direct. Monologue intérieur, elle rêve.
Vers 22 à 27 → Récit. Retour à la réalité brusque. Le temps est celui du présent de l'énonciation. Il y a le dénouement du drame, la chute de l'histoire.
Vers 28 et 29 → Récit. Perette et son histoire sont passées à la postérité.
=> L'efficacité de la fable est due à la vivacité en 3 actes principaux et à l'alternance récit/discours.
b) Une rêverie fatale
Les temps sont le futur et le présent → confond réalité présent. Le narrateur, qui est omniscient, décrit les rêves de Perette. En personnes ambitieuse, elle fait déjà ses comptes, progression triplement marquée: 1/discours direct 2/lexique (qui donne des transformations successives)