La lambada

402 mots 2 pages
Bachelard a emprunté à la philosophie hégélienne le terme de dialectique pour définir l'évolution scientifique : la raison scientifique se montre capable de contester ses premiers acquis pour les dépasser, pour aller plus loin. Ainsi la mécanique newtonienne (Principes mathématiques de philosophie naturelle, 1686-87), qui permet de passer de la mécanique rationnelle à une explication globale des lois de l'univers, laisse-t-elle la place aux rationalismes beaucoup plus complexes d'Einstein, puis de Dirac (qui donne place à des concepts négatifs) : à chaque étape, toute la science antérieure se trouve mise en cause. C'est le lieu de saisir à quel point la vérité scientifique ne se constitue que dans l'espace critique du débat : les oppositions et les résistances ne proviennent pas seulement du public, mais sont constitutives du travail scientifique lui-même : cf. par exemple les débats nombreux et intenses entre tenants de la géométrie euclidienne (isotope, homogène et tridimensionnelle), jusqu'alors tenue pour la seule vraie (universelle) et ceux des géométries dites non euclidiennes de Lobatchewski (Pangéométrie,1855) et de Riemann (1826-1866), à plus ou moins de trois dimensions (hyper espaces). Transition b vers c Ces systèmes, ces « vérités », semblent bien se contredire et se nier : une figure aussi simple que le «triangle » revêt des propriétés complètement différentes selon le type de géométrie : chez Euclide, la somme des angles d'un triangle est égale à 180 degrés ; mais elle est toujours inférieure dans le système de L., et supérieure dans celui de Riemann. c) Qui dit vrai ? Nous sommes bien face à des définitions, i-e à des « vérités » inconciliables, et l'on peut comprendre que l'on en vienne à interpréter cette incompatibilité comme imposant un choix « idéologique » : ou bien c'est Euclide qui dit vrai et les autres théories ne sont que des curiosités annexes, purement ludiques ; ou bien l'on se décide en faveur des « nouvelles » géométries et l'on

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