LANGUE

L’un des codes verbaux de l’homme dans lequel et à travers lequel se réalise la faculté du langage. L’ensemble des propriétés qui définit une langue comme un code comprend la créativité syntaxique et sémantique ainsi que la linéarité ou l’ordre linéaire des signifiants dans les messages ou les énoncés, et la double articulation des messages ou des énoncés (à savoir le fait que l’on peut diviser en unités successives minimales dotées d’une signification, ou monèmes, divisibles à leur tour en unités successives minimales non dotées de signification, ou sons : les phonèmes). Ces propriétés comprennent enfin l’oralité des sons, le fait qu’ils dépendent des organes de la phonation ou de l’ouïe. Il ne faut pas comprendre la créativité syntaxique et sémantique comme la simple possibilité de construire un nombre infini de messages différents à partir d’un ensemble de signes, ou lexique, et à partir d’un ensemble de règles de combinaison des signes, ou grammaire, mais aussi comme une non-finitude de l’ensemble du lexique et de l’ensemble de la grammaire. En d’autres termes, une langue est un code sujet à des modifications et « nuancé » Comme tout code, une langue peut être étudiée sur le plan morphologique (formes), syntaxique (grammaire), sémantique (significations de son lexique) et pragmatique (sa pratique). En tant que code oral, elle peut être étudiée sur le plan phonétique et phonologique. Il ne faut pas croire qu’une langue est tout à fait symétrique et homogène par le seul fait qu’il est possible de la modéliser comme un code. Si une langue est un système de possibilités, un système potentiel de ressources communicatives, qui n’est effectivement utilisé que partiellement, elle révèlve toutefois un ensemble de variétés ou de sous-codes utilisés de façons diverses et « régulières » par les parlants, mais sans qu’ils aient conscience de ces différences. Les recherches sur la langue ont longtemps été confondues avec la philosophie, la philologie et d’autres